On a beau prendre un soin jaloux de notre jardin, impossible de tout contrôler. Il arrive que les conditions météorologiques ne soient pas favorables. Certaines variétés sont également plus sensibles ou encore ce sont nos plants qui résistent mal à l’agression. Enfin, le sol peut être en cause ou la technique d’arrosage, etc.
Bref, les causes peuvent être multiples. On vous montre comment identifier les différentes maladies de la tomate et comment les prévenir.
Quelles sont les maladies les plus courantes de la tomate?
Certaines maladies de la tomate sont liées à la présence d’organismes fongiques tandis que d’autres sont d’origine bactérienne ou virale. Comme mentionné, elles peuvent dépendre de différents facteurs comme les vents, la température, l’humidité, la résistance de la variété de tomate cultivée ou du cultivar en question, ou encore la façon dont on cultive.
Les maladies fongiques (mildiou, fusariose, verticilliose, moisissure grise) sont d’ailleurs le plus souvent causées par de mauvaises pratiques de culture, comme une plantation rapprochée qui empêche le soleil et l’air de s’infiltrer entre les plants ou un arrosage qui mouille le feuillage sur une base quotidienne.
Les aléas du climat peuvent aussi être pointés du doigt. Des nuits fraîches et humides en début de saison peuvent mener plus tard à l’apparition de feuilles brunes et de maladies qui tôt ou tard migreront vers les fruits.
Lorsqu’on ne traite pas rapidement avec un fongicide ou un bactéricide, on peut dire adieu à notre récolte. Plus vite vous détectez la maladie chez un plant, plus vite vous pouvez la contenir et freiner les dégâts.
Comment prévenir les maladies de la tomate?
Si on ne décide pas d’avoir un été anormalement pluvieux, on peut toutefois protéger nos tomates de certaines maladies en prenant de bonnes habitudes au jardin. Parce que oui, le problème peut venir des conditions de culture (arrosage, plantation, qualité du sol, etc.).
On recommande de ne pas planter au même endroit deux années de suite, surtout si vos tomates ont été malades l’année précédente. Il est également primordial de s’assurer que le sol dans lequel on cultive est sain et fertile. En fin de saison et au cours de l’été, prenez soin de retirer les débris afin de garder le sol exempt de feuilles fanées et de fruits gâtés. Vous aiderez à limiter la présence de spores fongiques dans le terreau.
Lorsqu’on prépare le potager, on évite de biner en profondeur afin de ne pas déranger les microorganismes présents dans le sol. On intègre du compost dans la première couche du sol, ou encore notre terreau biologique pour légumes et fines herbes qui contient des mycorhizes pour un système racinaire plus fort et des plantes plus résilientes.
La distance de plantation peut aussi être en cause. Lorsqu’on plante trop serré, l’air circule moins bien entre les plants, et le soleil également. D’autant plus que la proximité facilite la transmission des maladies d’un plant à l’autre. Respecter les distances de plantation permet de prévenir bien des problèmes au jardin!
Quelles sont les principales maladies de la tomate?
Les maladies les plus fréquentes chez la tomate sont également rencontrées sur différents végétaux cultivés. Voici la liste des plus courantes.
(Consultez les liens pour plus de détails sur comment reconnaître, traiter et prévenir la maladie en question.)
- Le mildiou
- L’oïdium de la tomate
- Le botrytis ou pourriture grise
- La chlorose
- La nécrose apicale
- L’alternariose
- L’anthracnose
- La mosaïque du tabac
- La fusariose
- La flétrissure bactérienne
- La tache septorienne
- La verticilliose
- La maladie bronzée de la tomate
La majorité des maladies présentent des signes caractéristiques que l’on mentionne ci-dessous. Notez toutefois que certains symptômes sont similaires. Ce guide n’est pas exhaustif et, comme il est essentiel de connaître la maladie afin de bien traiter, nous vous suggérons de consulter également nos autres articles ou un conseiller de votre centre jardin préféré avant de poser un diagnostic.
- Botrytis (pourriture grise) : Le plant de tomate ramollit, des taches noires apparaissent, les fleurs et les fruits se couvrent d’un feutrage gris ou brunâtre.
- Fusariose : Les tiges basses ramollissent et les feuilles jaunissent.
- Flétrissement bactérien de la tomate : Les jeunes feuilles flétrissent.
- Mildiou : Apparition de taches jaunes et de lésions grises puis brunes sur les tiges, les feuilles et les fruits.
- Oïdium : Apparition d’un feutrage poudreux et blanc sur la plante.
Quand traiter les plants de tomates?
On traite aussitôt que l’on remarque les premiers signes afin d’éviter que la maladie ne se propage ou ne s’aggrave. Il est préférable de traiter tôt le matin, lorsqu’il fait plus frais, afin de limiter les stress subis par les plantes. Le traitement en est un, lutter contre la chaleur en est un autre.
Certains jardiniers vont traiter de manière préventive, au début de la saison de croissance, avant que les symptômes n’apparaissent. D’autres traiteront à intervalles réguliers durant toute la saison.
Peu importe votre problème, préférez les méthodes de lutte biologique pour vos tomates. De nombreux fongicides sont dommageables pour l’environnement et les insectes bénéfiques présents dans le sol. Ne les utilisez que lorsque la maladie peut être enrayée (certaines ne le peuvent pas!) et suivez toujours les recommandations du fabricant.
Comment prévenir les maladies des tomates?
Toutefois, si vos tomates ont été malades l’an dernier, voici quelques conseils pour éviter que l’histoire ne se répète.
- Optez pour des variétés de tomates moins sensibles aux maladies.
- Faites une rotation de culture : lorsque c’est possible, on évite de planter la même espèce au même endroit deux années consécutives.
- Assurez-vous que les recommandations données précédemment selon la problématique sont respectées.
À SAVOIR
Les tomates hybrides ont pour la plupart été sélectionnées pour leur résistance à certaines maladies et peuvent donc être moins sensibles, mais ce n’est pas toujours vrai. Certaines variétés anciennes font encore partie des grandes favorites, même si elles sont cultivées depuis fort longtemps, et ce, pour les mêmes raisons!
Peut-on manger des tomates malades?
Il n’est pas recommandé de manger des tomates malades. Non seulement elles ont un goût désagréable, mais elles peuvent aussi représenter un risque pour la santé. Celles atteintes de mildiou, par exemple, portent des spores fongiques potentiellement toxiques.
D’ailleurs, en ce qui a trait aux tomates saines, on recommande de les laver avant de les consommer. Cela permet d’éliminer toute trace de contaminants. Invisibles à l’œil, ils peuvent éventuellement se retrouver dans tous les environnements, que l’on vive en campagne ou en ville.
Quelles sont les tomates les plus résistantes aux maladies?
Les tomates identifiées par de petits codes sont généralement de bons choix. Les lettres indiquent leur résistance à certaines maladies parmi les plus fréquentes. Ainsi, si votre plant venait à tomber malade, il serait moins sévèrement touché.
V | résistant à la verticilliose |
F | résistant à la fusariose race 1 |
FF | résistant à la fusariose races 1 et 2 |
FFF | résistant à la fusariose races 1, 2 et 3 |
A | résistant à l'alternariose |
N | résistant aux nématodes |
Ph, PHR or LB | résistant au mildiou |
St | résistant à la stemphyliose |
T or TMV | résistant à la mosaïque du tabac |
Ainsi, la tomate étiquetée Big Beef VFFNTA indique que ce plant est résistant aux maladies suivantes : verticilliose, fusariose races 1 et 2, nématodes, mosaïque du tabac et alternariose.
Autrement, voici quelques suggestions de variétés résistantes aux maladies :
- Fantasio F1
- Noire de Crimée
- Roma (robuste pour une tomate italienne!)
- Legend
- Celebrity
- Jaune Flammée
- Handy Lady
- Tigerella
- Les tomates cerises sont également de bonnes options. La majorité résistent mieux aux maladies que les tomates de plus grande taille.
Les variétés de tomates résistantes au mildiou
- Honey Moon F1
- Pyros
- Tigerella
- Rubylicious F1
- Joyau d'Oaxaca
- Legend
- Paoline F1